mardi 7 avril 2009

Opéra de Clermont

Opéra ou théâtre d'ailleurs??? Les deux mon capitaine!

J'aime beaucoup ce bâtiment qui s'élève à deux pas de Jaude...Je me souviens très bien de la seule et unique fois où j'y suis allée...C'était grâce à un ami pompier...Les pompiers organisaient une soirée de charité avec la représentation d'une pièce de Feydaud ("La main à la pâte" je crois...). J'ai passé un excellent souvenir!

Donc cette très belle photo prise par un ami cet été m'a rappelé ce joli souvenir...


Recherches obligent voici l'histoire du bâtiment:

« A partir du XVIIè siècle, l’Italie construit les premiers bâtiments réellement conçus pour accueillir des spectacles. Ces théâtres servent d’exemple aux autres pays d’Europe déjà sous influence italianisante de la Renaissance. A la fin du XIXè siècle, le modèle séduit toujours et Clermont-Ferrand se dote de son superbe théâtre qui constitue aujourd’hui encore l’un des plus beaux édifices de la ville.

Au Moyen Age, c’est sur une scène adossée aux remparts, en bas de la rue des Gras, que la population se rassemblait pour assister à des "mystères" ou des farces. Ensuite, un théâtre de poche fut installé sur la place du Terrail. A partir du XVIIè siècle, les comédiens professionnels apparurent et une salle est aménagée pour les accueillir, dans les locaux de l’Hôtel de Ville, 14, rue Thomas. Elle est transformée en 1759, en un véritable théâtre de 300 places conçu par un Italien, à la demande de l’intendant Ballainvilliers.

Au début du XIXè, un autre théâtre est installé sur les jardins de l’évêché, à l’emplacement de l’actuelle place de la Victoire. En 1886, devenu vétuste, il est remplacé par un théâtre provisoire construit place Chapelle-de-Jaude (aujourd’hui place de la Résistance). Inconfortable, il est peu à peu délaissé du public clermontois. Le maire Amédée Gasquet, décide alors de bâtir "au lieu d’un hangar, une salle confortable avec une excellente troupe". L’ancienne halle aux toiles, construite en 1812, est confiée à l’architecte Joseph Teillard, avec pour objectif de la transformer en un théâtre, une école de musique et un espace commercial. Le gros oeuvre est conservé. La façade principale est installée boulevard Desaix pour pouvoir placer en enfilade le hall d’entrée, les escaliers d’honneur, la salle et la scène.

Selon le modèle du théâtre à l’italienne, la scène est en pente avec un écart de 20 cm entre le fond et le devant pour permettre aux décors de donner l’illusion de la perspective. La machinerie, construite également sur l’exemple italien, occupe l’espace sur une dizaine de mètres de profondeur sous la scène et sur une hauteur de 25 mètres au-dessus. Elle reste en grande partie utilisée aujourd’hui. La salle, installée en fer à cheval, afin de créer une vraie proximité avec le public, est, elle, à la française, selon le modèle mis en place au XVIIIè siècle par Soufflot pour le théâtre de Lyon, avec ses baignoires collées de part et d’autre du cadre et réservées aux personnalités. On venait, en effet, au théâtre autant pour voir que pour être vu. Les couleurs d’origine, rouge et framboise, blanc, or et anthracite, restent dominantes. Le plafond, en coupole, peint par Jules Toulot en 1894, mêle scènes mythologiques et littéraires, symbolisant le mélange des arts. La salle du foyer ne fut achevé qu’en 1901. Glaces de Saint-Gobain et lustres de cristal lui confèrent l’apparat qu’elle avait à l’origine. Les élites de la ville s’y rejoignaient pendant les entractes tandis que les autres spectateurs venaient les admirer par des ouvertures, en surplomb, conçues à cet effet. Même volonté de séparer les classes de la société dans l’accueil du théâtre : les différents escaliers conduisaient les spectateurs à leurs places sans mélanger les couches sociales.

A l’extérieur, afin de respecter une recommandation municipale qui conseillait depuis la fin du XXIè siècle l’abandon de la pierre de Volvic dans les édifices publics, il fallut trouver une peinture apte à la recouvrir. C’est un sillicate de potasse, teinté avec de la céruse, qui a été appliqué sur tous les côtés. La décoration des façades a été confiée au sculpteur Henri Gargouillon. »


L'opéra est maintenant fermé au public depuis le début 2007. A la suite de chutes de partie du plafond dans les couloirs, la municipalité a décidé de fermer par précaution le bâtiment. De gros travaux de rénovation sont engagés. Ils permettront de remettre aux normes le bâtiment et de moderniser la machinerie scénique.

Aucun commentaire:

The Blues in Clermont-Ferrand