dimanche 7 septembre 2008

L'Hôtel de ville de Clermont

Au Moyen-âge, le château du Comte d’Auvergne occupait l’emplacement actuel de l’Hôtel de Ville. En 1578, Catherine de Médicis, alors comtesse d’Auvergne, donne le château à la Ville pour en faire un palais de justice, et en 1581, de grands travaux sont entrepris.

Le Tribunal de la Cour des Aides, la prison et un local servant aux assemblées municipales occupaient au XVIIe siècle les bâtiments de l’Hôtel de Ville.

A partir de 1826, le palais de justice est rénové. Quant à la mairie, un projet d’aménagement débute en 1838.

En 1844, les travaux dirigés par Ledru sont quasiment terminés, ils ont nécessité l’achat de plusieurs maisons voisines. Sans attendre la fin des travaux, le nouvel Hôtel de Ville est inauguré par un grand bal au profit des pauvres donné dans la salle des fêtes, le 25 juillet 1840.

Un épisode dramatique est lié à l’histoire de cette salle. Juste après la première guerre mondiale, alors que les Clermontois s’y pressaient pour assister à la présentation des drapeaux pris à l’ennemi, l’un des deux escaliers d’accès envahi par la foule s’écroula, causant de nombreuses victimes.

La pièce voisine est la salle du Conseil Municipal superbement décorée de boiseries sculptées. Sur l’un des murs, est accrochée une tapisserie offerte par Mme Bureau, la veuve d’un adjoint, et au fond de la salle, au-dessus du siège du maire, un sous-verre enferme la Croix de Guerre donnée à la Ville en hommage à sa conduite pendant la Résistance entre 1939 et 1945.

En 1863, une première statue en pierre blanche de Jean Domat, jurisconsulte, ami de Blaise Pascal est érigée dans la cour intérieure. Victime des intempéries, elle a été reconstruite en lave de Volvic vers 1970.

Et en 1992, le Tribunal de Grande Instance est transféré dans la nouvelle Cité judiciaire, place de l’Étoile. Les locaux sont alors rachetés au Département, propriétaire, et les services municipaux investissent l’espace laissé libre. Les locaux sont ensuite largement restructurés et modernisés. L’ancienne salle des mariages, en particulier, devient une salle de réunion tandis qu’une des salles d’audience du tribunal, décorée par une fresque en trompe-l’œil, est reconvertie en salle des mariages.

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