"Ces derniers jours, de nouveau, la presse se fait l’écho de la proposition de suppression des départements, formulée par la commission « pour la libération de la croissance française » présidée par Jacques Attali.
Je suis profondément choqué par cette proposition absurde qui –si elle devait être confirmée- révèlerait de la part de Jacques Attali et des autres membres de cette commission une méconnaissance totale de la réalité et l’impact des politiques départementales pour la vie de nos concitoyens.
Les départements seraient ils des freins à la croissance ? Faux, bien sûr, ainsi en Puy-de-Dôme, en 2008 nous prévoyons d’investir plus de 170 millions d’euros en faveur des collèges, des transports, des routes, du logement social, des crèches, des espaces verts, de l’environnement et de l’assainissement…Ce sont des dépenses utiles au quotidien des Puydômois et favorisant l’avenir de tous les territoires.
L’enchevêtrement de compétences favoriserait le gaspillage ? De quel gaspillage s’agit-il ? Des milliards d’euros qui s’évanouissent dans la spéculation boursière ou des actions concrètes développées, souvent en partenariat, par les collectivités locales ? Souffrons-nous de trop de maisons de retraites, d’hôpitaux, d’écoles, de services publics de proximité ? Quelles clarifications de compétences la commission Attali propose-t-elle réellement ?
Les collectivités locales seraient irresponsables en matière fiscale ? Là encore quelle malhonnêteté ! Le gouvernement de droite a transféré récemment des charges nouvelles et très importantes aux départements, à l’image du RMI, des routes nationales, des personnels TOS des collèges et de la DDE… Mais il a oublié de leur transférer des financements suffisants permettant d’assumer ces charges. Pour le seul RMI, l’Etat doit encore au Puy-de-Dôme depuis 2004, 16 millions d’euros !
En réalité ces experts qui vivent très loin des réalités quotidiennes des citoyens, s’offrent un petit plaisir institutionnel au lieu de se pencher sur les vraies questions qui intéressent les français, comme le pouvoir d’achat, le logement, les transports, la santé, les retraites…
A moins de deux mois des prochaines échéances locales, je souhaite que le Président de la République, qui recevra le 23 janvier prochain ces propositions, puisse très clairement exprimer son refus de la suppression des départements.
Je crains sinon que les élus et candidats qui se réclament de son camp et de son appui aient quelques difficultés à expliquer qu’ils briguent un mandat dont ils demandent par ailleurs la suppression. Comment pourraient-ils en effet représenter efficacement leurs concitoyens dans une instance dont ils souhaitent la disparition.
Au final, on se situe là bien loin de l’intérêt général et de la vie des habitants. Pour ma part, c’est à cela que j’entends continuer de m’attacher dans l’action concrète et quotidienne au service des Puydômoises et des Puydômois. "
Je pense que pour l'instant on peut tous dormir tranquilles!
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