samedi 16 août 2008

A l'aise, Blaise...

Deuxième grande figures clermontoise: Blaise Pascal.

Blaise Pascal, écrivain, philosophe et savant français naît en 1623 à Clermont-Ferrand et mort à Paris en 1662, il est guère plus connu par les lycéens que La Fayette. Tout de même il a l’honneur (trop modeste) d’avoir à Clermont un lycée qui porte son nom et un square avec sa statue, mais on parle de lui au musée du Ranquet, rue des Gras ou encore au Musée Roger Quilliot. On a donné à l’ancienne rue des Notables le nom de rue Pascal.


C’est sur le plateau central de Clermont, au pied de la cathédrale, que naissent chez Etienne Pascal, Gilberte, Blaise et Jacqueline. La destruction de la maison natale a lieu au début du XXe siècle, pour donner "de l’air" à la cathédrale. L’endroit où était sa maison natale a été maintes et maintes fois modifié et est maintenant symbolisé par une sorte d’on-ne-sait-quoi cylindrique et haut d’une cinquantaine de centimètres. Bonjour la reconnaissance !

Blaise, dès son plus jeune âge, fait preuve de dons exceptionnels. Pour s’occuper de l’instruction de ses enfants Etienne Pascal quitte Clermont-Ferrand pour Paris. Ayant découvert Blaise, alors âgé de 12 ans, en train de redémontrer les propositions d’Euclide, il le fait admettre aux réunions de la rue Brisemiche où se retrouvent Roberval, le Père Mersenne et Desargues, tous mathématiciens de valeur. A l’âge de 16 ans Blaise Pascal fait l’admiration de ce cercle que fréquente son père.

Trois ans plus tard, Blaise imagine une machine arithmétique (premire calculette) destinée à aider son père qui est alors chargé du contrôle fiscal à Rouen, où il habite de 1639 à 1647 et y subit l’influence janséniste.

La famille revient à Paris en 1647, Blaise n’abandonne pas pour autant ses études scientifiques. Il répète les expériences de Torricelli sur le vide, et publie "Nouvelles expériences touchant le vide" en 1647. Dans son traité, il concilie l’activité religieuse et savante, en distinguant les sciences d’autorité et la vérité dans les livres saints et les sciences de raisonnement. L’année suivante, il fait sur la cime du Puy de Dôme une expérience destinée à vérifier les hypothèses de Torricelli et en rend compte dans le "Récit de la grande expérience" en 1648 et conclut, contrairement au préjugé de son siècle suivant lequel « la nature a horreur du vide ».

L’événement qui s’est déroulé le 15 novembre 1647, au sommet du Puy de Dôme, valut une grande notoriété scientifique à son instigateur, le penseur et homme de science clermontois Blaise Pascal.
Résidant à Paris à cette époque, Blaise Pascal confie à Florin Périer, son beau-frère, le soin de conduire la fameuse expérience. Exécutant les volontés précises du savant, celui-ci partit à 8h du matin, muni d’une provision de mercure, de récipients et de tubes. Une première fois, il remplit le tube de mercure et le renversa sur la cuve elle aussi pleine de mercure devant les Minimes. Et une deuxième fois au sommet du Puy de Dôme. Et là, miracle ! Le niveau de mercure descendit de neuf centimètres ! Dans son enthousiasme, Florin Périer renouvela l’expérience pas moins de cinq fois consécutives sur place, le même jour, et le lendemain, de la tour de Bayette de la cathédrale de Clermont. En montrant que « les liqueurs pèsent suivant leur hauteur », Pascal venait d’apporter la preuve de l’existence de la pression atmosphérique et il fondait l’hydrostatique. La thèse admise à l’époque selon laquelle la nature aurait eu horreur du vide volait en éclats. Révolutionnaire pour l’époque ! Plus tard, Blaise Pascal devait tirer toutes les conclusions de cette expérience dans ses « Traités de l’équilibre des liqueurs et de la pesanteur de la masse de l’air ».

"Traité de la pesanteur de la masse de l’aire" publié comme "l’Equilibre en" 1663 préciseront les notions de pression atmosphérique. Il répètera l’expérience au sommet de la Tour Saint Jacques, à Paris.

En 1654, Blaise Pascal se retire à Port-Royal et se rapproche des jansénistes attaqués par les jésuites pour écrire "Lettres provinciales" en 1656, "L’art de persuader" en 1657 où l’auteur exprime des principes littéraires qui constituent l’aube du classicisme français. Il n’a pas abandonné ses recherches scientifiques. Il résout le problème de la roulette, c’est-à-dire de la cycloïde qui aurait placé, dit-on, Leibniz sur la voie du calcul infinitésimal. Des notes éparses de "l’Apologie de la religion chrétienne" parvenues jusqu’à nous ont été publiée en 1669-1670 sous le titre de "Pensées".

Il passe les dernières années de sa vie dans des souffrances ininterrompues pour s’éteindre à l’âge de 39 ans. Selon le mot de Racine, « Pascal était mort de vieillesse à l’âge de trente-neuf ans ».

Voili, voilou!




Aucun commentaire:

The Blues in Clermont-Ferrand