vendredi 15 août 2008

Urdouche

Voilà! Bon ok le jeu mot est douteux mais bon on en rit encore avec Steph!

Alors, Urbain II vous ne connaissez surement pas donc c'est parti: un peu de culture...

De son vrai nom Odon de Lagery, le pape Urbain II, né en Champagne en 1042, a été à Reims l'élève de Saint Bruno avant de devenir moine à Cluny. Il succède en 1088 à Victor III sur le trône de Saint-Pierre. Il s'inscrit dans la lignée des grands papes réformateurs d'après l'An Mil comme Grégoire VII. Il veut en particulier moraliser la chevalerie, éradiquer la violence et mettre fin aux guerres privées entre seigneurs féodaux, brutales, incessantes et cruelles.

Au concile de Clermont (Clermont à l’époque est une ville indépendante) en 1095, Urbain II tente d'abord de régler les problèmes matrimoniaux du roi capétien Philippe 1er. Cela fait, il prononce un sermon retentissant à l'adresse des 310 évêques et abbés français. Il rappelle les menaces très graves qui pèsent sur les chrétiens byzantins, du fait de la défaite de leur empereur face aux Turcs à Malazgerd en 1071.

Le pape s'inquiète aussi des violences faites aux pèlerins depuis que le Saint-Sépulcre (le tombeau du Christ à Jérusalem) a été détruit sur ordre du sultan fatimide d'Égypte El-Hakim, dans un accès de fanatisme (c'était en 1009). Il encourage en conséquence les «Francs» de toutes conditions à secourir leurs frères chrétiens et invite les guerriers d'Occident à prendre la croix et à mettre leur énergie au service de la foi. Et il accorde l'indulgence plénière, c'est-à-dire la rémission de tous leurs péchés, à tous ceux qui perdraient la vie au cours de leur combat contre les infidèles (il s'agit essentiellement des Turcs).

Le 27 novembre 1095, le pape Urbain II, profite d'un concile à Clermont pour lancer un appel à repousser les infidèles, en particulier les Turcs qui menacent les chrétiens d'Orient et multiplient les obstacles aux pèlerinages des Occidentaux en Terre Sainte, sur le tombeau du Christ...Cet appel est l'amorce de ce que l'on appellera beaucoup plus tard la première croisade.

Les ecclésiastiques, tel le prédicateur Pierre l'Ermite, répercutent son message auprès des fidèles qui lui réservent un accueil enthousiaste. Paysans et chevaliers se font coudre une croix sur leurs vêtements et se préparent à partir au cri de «Dieu le veut !»... Les uns et les autres s'apprêtent au «voyage», chacun de leur côté.


Photos de la statue d'Urbain II place de la Victoire

Merci à Arnaud Frich pour cette jolie photo!

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